Archives du Théâtre 140

THEATRE 140

service de presse

140, Av. E. Plasky, Bxl 4

Prière d'insérer

Avant première/Spectacle Marguerite DURAS

AU THEATRE 140

du 3 au 8 octobre à 20h30

SPECTACLE AMRGUERITE DURAS

"LA MUSICA" et "LES EAUX ET FORETS"

créé à Paris puis à Bruxelles par la Compagnie René EROUK

Ce spectacle qui a tenu l'affiche deux ans au studio des Champs-Elysées au MOUFFETARD et au Théâtre la Bruyère… comme au Festival de Saint-Germain-Près sur la très jolie place Furstenberg. Ce spectacle sera à Bruxelles au "140" du 3 au 8 octobre. Ce sera le premier "théâtre" du 140 cette saison donc placé sous le patronage Plasman.

L'auteur Marguerite DURAS, Claire DELUCA, Marie-Ange DUTHEIL, René EPOUK seront à Bruxelles durant cette fin de British Week et c'est un hasard dont ils profiteront peu car ils sont venus pour jouer un spectacle et en répéter un autre que l'on pourra voir à Paris d'ici quelques mois.

Cette merveilleuse complicité de l'auteur et de ses interprètes, nous l'avons rarement rencontrée à ce point réalisée si ce n'est peut-être chez Billetdoux ou Dubillard qui sont des auteurs-comédiens.

Les deux pièces nuancées et délicates de Duras font un curieux contrastes avec la violence d'expression du Living Théâtre de New-York qui les suivra immédiatement sur la scène du 140 (à partir du 13 octobre).

MARGUERITE DURAS: un théâtre d'humour que nous ne connaissons pas.

De la psychologie du couple, de sa défaite observée avec une tendresse attentive et désespérée, DURAS nous entraîne après l'entr'acte dans l'humour non sens le plus débridé, mais peut-être n'est-ce qu'une apparence.

QUI EST L'AUTEUR MARGUERITE DURAS?

Née en 1914 en Cochinchine (aujourd'hui Sud-Vietnam). Son père y était professeur de mathématiques ; sa mère institutrice. Vit jusqu'à dix-huit ans en Orient et découvre Paris.

Elle passe une licence de droit, une autre de mathématiques et s'inscrit en sciences-po.

Son premier livre : les Imprudents (1943)

Ses principaux romans : - la vie tranquille

- un barrage contre le Pacifique

- le marin de Gibraltar

- les petits chevaux de Torquina

- des journées entières dans les arbres

- le square

- dix-heures et demie du soir en été

- l'après-midi de Monsieur Andesmas

- Moderato cantabile

- le ravissement de Lol. V.Stein

- le vice-consul

Oeuvre théâtrale : Geneviève Serreau a adapté pour le Théâtre : Un barrage contre le Pacifique.

Marguerite Duras elle-même a retranscrit pour la scène : Le square et des journées entières dans les arbres.

Elle a écrit directement pour le théâtre:

- les viaducs de la Seine-et-Oise

- les Eaux et Forêts

- la Musica

Cinéma : - Hiroshima mon amour

- une aussi longue absence

- Moderato cantabile

"Depuis Hiroshima mon amour, Marguerite Duras file comme une flèche. Elle vole de victoire en victoire. Le cinéma lui fait les yeux doux. Le journalisme lui cligne de l'oeil. La littérature la prend au sérieux. Il n'y a que le théâtre qui reste maussade. Et pourtant le théâtre est ce qui convient le mieux au coeur de Marguerite Duras. Du square à la Musica... c'est la même conversation impossible qui se répète et se poursuit. Marguerite Duras a quelque chose à dire sur le théâtre et ce quelque chose est déjà dans ses meilleurs romans.

Quel dommage qu'on l'entende mal".

LA MUSICA

Cette pièce est jouée par Claire DELUCA et René EROUK. Elle a été écrite par l'auteur spécialement pour constituer un lever de rideau à l'oeuvre : "Les Eaux et Forêts".

Mise en scène de la Musica : Alain ASTPUC et Maurice JACQUEMONT.

Un homme et une femme se retrouvent dans un hôtel de province sur les lieux de l'histoire d'amour qu'ils ont vécue quelques années auparavant. Ils viennent de régler les dernières formalités de leur divorce et ils doivent repartir le lendemain matin chacun de son côté pour rejoindre la vie qu'ils […] depuis leur séparation. Vers le soir parce qu'ils sont libres l'un et l'autre, qu'ils n'ont rien d'autre à faire, que toute la ville s'endort, ils engagent une conversation où beaucoup de ce qui a été leur drame s'éclaire.

Et ils finissent par éprouver l'un pour l'autre un désir qui exalte leurs sentiments. Seule la maîtrise de la femme, sa peur d'être reprise par d'anciennes habitudes, et le désir qu'ils ont de ne pas faire souffrir les autres, les empêchent de succomber... Et ils se séparent difficilement, en se promettant de se revoir un jour peut être "comme ça par hasard", parce qu'il n'est pas besoin de se voir pour continuer à s'aimer et qu'il y a une sorte de grâce à compter avec l'accident.

LES EAUX ET FORETS

Distribution :

Marguerite Victoire Sénéchal: Marie Ange Dutheil

Jeanne Marie Duvivier: Claire Deluca

L'homme: René Erouk

Metteur en scène : Yves BRAINVILLE

Décors et costumes : JEAN MARIE BROCA

Le chien de Marguerite Victoire Sénéchal a mordu un passant sur le passage […]. Jeanne Marie Duvivier est témoin. Les deux femmes veulent entraîner le passant et le chien à l'institut Pasteur. Le passant pour d'obscures raisons, trouve qu'il est indigne de lui de les suivre à cet institut…

"Un passant de mordu, c'est une bonne occasion de bavarder, changer d'interlocuteur. On est à tout venant. On est bête mais intelligent. On trouve que la vie est triste mais qu'elle est gaie. On n'est ni pour ni contre aucun des aspects qu'elle peut prendre. On prend la proie dans l'ombre, on prend l'ombre pour la proie. On n'est pas "toujours prêt" à servir telle cause autrement dit on est prêt à tout.

ON EST DES EAUX ET FORETS, des deux choses à la fois". (M.D.)