La Dernière Heure
16-1-1971
Au 140
LES SOFT MACHINE
Le Théâtre 140 a amené à Bruxelles pour deux jours un groupe de pop music, les Soft Machine (la Machine Molle).
L'orchestre, qui existe depuis plusieurs années, est formé par quatre jeunes Anglais. En compagnie de l'autre célèbre groupe « Underground » anglais, le Pink Floyd, ils sont considérés comme étant les maîtres incontestés de la pop music prospective anglaise.
Devant une salle comble, ils ont fait, pendant deux heures, la démonstration éblouissante d'une polyphonie parfaitement originale.
Les faisceaux des projecteurs faisaient tour à tour ressortir la virtuosité du clarinettiste (David Allen), la maîtrise du guitariste (Kevin Ayers), l'excitation du batteur (Robert Wyatt), le jeu du pianiste (Mike Ratledge).
On pourrait peut-être reprocher à ces musiciens de ne pas créer un contact avec leur public. L'amplification presque insupportable, les effets musicaux très spéciaux rendaient difficile la participation des spectateurs. Mais où finit le bruit? Où commence la musique? Pour eux, bruit et musique sont une seule et même chose.
On peut aimer ou ne pas aimer cette musique d'avant-garde. En tout cas, ce groupe est un remarquable exemple de cette recherche tentée par plusieurs pour créer un nouveau son, de nouvelles harmonies.
Le titre du spectacle illustre cette tendance : les Soft Machine, un solfège révolutionnaire.
Ann. D.
Auteur Ann. D.
Publication La Dernière Heure
Performance(s) [concert]
Date(s) du 1971-01-07 au 1971-01-10
Artiste(s) Soft Machine
Compagnie / Organisation