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THEATRE 140

saison 70/71

service de presse

avant première / SCARABEE

"Fata Banana"

Au THEATRE 140

les 4, 5 et 6 juin à 21 h 30

SCARABEE van den Haag :

Limité à 100 personnes par représentations

Peut-être le seul théâtre pop art actuellement :

"FATA BANANA"

une heure sans entracte avec écouteurs individuels

Méfiez-vous, c'est encore un de ces complots de sculpteurs, graphistes, peintres, dessinateurs, caricaturistes, phare de l'impertinence au milieu de la très solenelle Ville de La Haye (la Hollande est surprenante en ce moment!). "Des types doués, intelligents, drôles qui se sont substitués à l'"acteur professionnel",au "comédien de l'emploi" pour assumer scrupuleusement eux-mêmes, avec une précision de hollandais - ils ont cela en commun avec les Suisses - les personnages de tableaux vivants "pop art" qu'ils se sont imaginé et dessiné sur un texte néerlando-américain (pour le fumet) de Lucebert (autre dessinateur génial dont l'oeuvre est constamment visible au Stedelijck Museum d'Amsterdam.

Le Thème : l'absurdité souriante de l'illustration cinématographique

ou journalistique de notre actualité. Ses contradictions, sa froide mythomanie, sa philosophie rassurée, ses arrières plans fiévreux... plus un peu de "op art" (effets de l'art optique) pour prouver qu'on a du goût et des lettres. S'il était nécessaire. Voilà.

"FATA BANANA"?

Un titre canulard, surréaliste par son exotisme bon enfant. On pense au titre du merveilleux nouveau spectacle de Savary "Zartan ou les chroniques coloniales". Appellation contrôlée.

Ce qu'on voit et ce qu'on entend

Des personnages capitonnés de blanc et d'humeur cosmonautes amenés horizontalement sur rails, courts films d'humour underground "faits à la maison", discours officiels, voix de speakers, magie de l'image comme dans ces livres illustrés en relief.

Des images vivantes qui évoquent Max Ernst, Keynoltz et l'art pauvre.

Une machinerie liliputienne, mais aussi impressionnante que dans les superproductions du Lido, toute comparaison étant vigoureusement exclue. Une distentiation merveilleuse, et c'est là le paraphe subtil de l'intelligence et de la lucidité de ces créateurs hollandais.

En effet, c'est de l'underground, mais avec la malice et la force de la maturité. Il est encore permis à un créateur d'avoir plus de 20 ans.

Ils jouent au Stedelijck Museum à Amsterdam ou à la Biennale de Paris, ou dans un préau d'école de Ammersfoort, plus volontiers que dans un théâtre. Le théâtre ne les impressionne pas. Sauf lorsqu'il a la magie du sucre d'orge et de la glace à la fraise...

FATA BANANA par le Scarabée van den Haag au Théâtre 140 les 4, 5 et 6 juin à 21 h 30

Le spectacle est patronné par les services culturels néerlandais. L'Action "Schaerbeek libre au théâtre et dans la rue" est une proposition de la Commune de Schaerbeek sous le Haut Patronage du Ministre de la Culture Française et aussi de FIAT Belgio pour le Théâtre 140.

Le Studio Scarabee se définit :

Le Studio Scarabee profite largement des manifestations de l'art contemporain, auxquelles il a ajouté les résultats de ses propres expériences. Les acteurs ne jouent pas un rôle au sens traditionnel du mot, mais servent de liaison dans un collage dont les éléments sont l'image, le mouvement, la parole et la musique. L'idée de cette nouvelle forme théâtrale est du peintre Adri Boon. En collaboration avec Tito Cruls, il a organisé un "pophappening" au Haagse Kunstkring. De ce pophappening est sortie "spiraal", tryptique métaphysico-réaliste, à laquelle Raf Thunnisser a collaboré comme troisième auteur. Les décors étaient de Lucie van Duyn, de Gérard Coljé et d'autres.

Le quatrième promoteur fut Jan van As. En collaboration avec Adri Boon et avec 40 élèves du Huygenslyceum à Voorburg, il exécuta un "récitatif" expérimental. La base de ce récitatif était un poème de Federico Garcia Lorca.

Ce spectacle a été représenté dans différentes villes, avec la collaboration d'un grand nombre de peintres, parmi lesquels Herman Berserik, Michel Cardena et Gérard Coljé.

Selon un projet élaboré par Adri Boon un théâtre a été construit permettant des représentations dans d'autres villes, même dans des salles sans plateforme; en effet, ce théâtre contient toutes sortes de dispositifs, e.a. une installation électrique.

Grâce à l'aide financière de la Ville de La Haye, le Scarabee a pu s'installer dans une salle permanente.