Archives du Théâtre 140

THEATRE 140

service de presse

saison 74/75

avant première / ORGANIC THEATER DE CHICAGO

Au THEATRE 140

du 23 au 26 octobre à 20h30

l'Organic Theater de Chicago

dans

"BLOODY BESS"

une histoire de pirates comme à Hollywood

Comme au Musée Waxman à Hollywood Boulevard, comme au Musée Grévin, comme dans ces superproductions où Errol Flyn était un écumeur des mers au grand coeur, action, sentiments et quand même un peu d'hémoglobine.

Rapières, mât de misaine, coffre au trésor, acrobaties dans les cordages, tout y passe, c'est le grand clin d'oeil du théâtre à ce cinéma là qui ne réfléchissait pas si ce n'est à la recette, qui maintenant vient d'inventer le film "Karaté".

"Bloody Bess" (Sanglante Elisabeth) est une oeuvre kitch dans la mesure où elle est très proche du modèle, les comédiens jouent, comme à Hollywood, les situations et les dialogues stéréotypés sans apparemment en souligner les ridicules. C'est encore plus drôle. Tout est délicieusement conventionnel, dérivé de ces romans d'aventure imprimés en grosses lettres, pour ne pas fatiguer les yeux.

Une jeune anglaise, fille du gouverneur de l'île, est la passagère clandestine d'un bâtiment de redoutables pirates. On vient d'y assassiner son mari, capitaine d'un navire de la flotte royale.

Elle ignore encore qu'un "autre" pirate s'est emparé de l'île après avoir tué son père.

Après bien des péripéties - le beau capitaine du bateau pirate étant mort à son tour - elle prend le commandement du navire et, pour venger son père et son mari, devient la sanglante "Bloody Bess".

Tous les poncifs, tous, sans forcer les effets, le rire est à l'intérieur, on pourrait même imaginer un public victime de sa crédulité durant les premières minutes.

L'Organic Theater fait ici du vrai théâtre off dans la mesure où cette "photographie" d'un certain cinéma fait penser au regard de l'hyperréalisme américain par rapport au reportage photo. D'ailleurs, les photos du spectacle n'en trahissent pas la deuxième dimension.

En somme, ce théâtre qui nous fait tant rire, c'est du luxe, c'est du foie gras et non du pain, un plaisir aussi luxueux et moins bête qu'une soirée au Lido.

Mais qui oserait affirmer que ce cinéma commercial que ces acteurs de Chicago, tordus de plaisir, décalcomanient, est de l'ordre du pain...?

Si Hollywood n'est plus que le musée des Oscars, l'Organic Theater est bien vivant. Mieux qu'au cinéma, ils savent tout faire. Ils ne font pas semblant; pour eux, pas de truquages.

Au Théâtre 140

BLOODY BESS

par l'Organic Theater de Chicago

Les "dialogues" en anglais sont aussi faciles à comprendre, aussi attendus que dans les films tristement doublés à la télévision

du 23 au 26 octobre à 20h30

THEATRE 140

service de presse

saison 74/75

DERNIERE MINUTE

Au THEATRE 140

du 24 au 27 octobre à 20h30

l'Organic Theater de Chicago

dans

"BLOODY BESS"

L'avis de la presse hollandaise

Avant Bruxelles, la compagnie américaine "Organic Theater de Chicago" fait une tournée en Hollande. Voici l'opinion de deux importants journaux des Pays-Bas à l'issue de la première à Amsterdam (la Compagnie y jouait au "Mickery").

HET PAROOL

"Il semble que cette compagnie travaillant maintenant depuis 5 ans et ayant produit 15 pièces a essayé de se détendre au travers de cette production.

Nulle part dans le spectacle n'apparaît la solitude humaine, le désir sexuel, la pauvreté et l'infortune sociale, thèmes classiques du théâtre d'avant-garde. La troupe elle-même appelle cette pièce "une soupape pour la tension qui a régné aux Etats-Unis l'an dernier autour du scandale du Watergate".

Comme remède, ils ont étudié une pièce d'événements semi-historiques de deux fameuses femmes-pirates, Anne Bonney et Mary Read, appelée Annie Bailey et "Bloody Bess" dans la pièce, et composé un "Opéra à deux sous" autour. C'est construit si intelligemment et joué de manière si exceptionnelle que celui qui voit le spectacle au Mickery est fasciné comme s'il voyait un vieux film.

La réalisation "super-réaliste" avec tout le sang qui coule, les sabres et le bruit très convaincant des canons ne peuvent pas toujours être pris au sérieux quand c'est joué dans ce théâtre et par ces jeunes et brillants acteurs. Mais ceux qui viennent se détendre et ceux qui cherchent un drame avec des attaques et revanches de pirates seront tous satisfaits."

NRC / HANDELSBLAD

"... c'est joli à voir et à entendre, spécialement parce qu'aucune montagne n'est trop haute pour cette troupe d'acteurs pour donner une image de la piraterie au XVIIe siècle.

Une des grandes surprises de cette pièce est la collection incroyable d'effets répétés avec soin et exécutés impeccablement. La troupe a voulu créer une pièce à propos des pirates qui parfois avec l'appui des gouvernements, mais souvent sans cette aide, parcouraient les mers et faisaient un commerce dur mais rentable.

Note: les effets comiques n'altèrent pas le show. Le spécifique de l'histoire n'importe pas tellement parce que la seule chose que la troupe a voulu faire dans cette pièce, c'est ouvrir les portes de la virtuosité et du romantisme."