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Graziella Martinez Company dans White Dreams



THEATRE 140

service de presse

saison 74/75

avant première / WHITE DREAMS

Au THEATRE 140

du 14 au 17 novembre à 21h

Graziella Martinez Company dans

WHITE DREAMS

Présenté l'été dernier par le MAGIC CIRCUS

au Théâtre d'Orsay (J.L. Barrault - M. Renaud)

Gay, Gay, mais pas du tout de la même manière, le music-hall underground n'existait pas ; "Hair" est devenu très vite une industrie pour touristes émancipés. Il existait des musiciens undergrounds, des films, des journaux du théâtre underground. Pas de music-hall.

Venue du happening, Graziella Martinez, une argentine à Paris, comme Jorge Lavelli, Victor Garcia, comme Savary par sa mère, a chorégraphié (mais est-ce le terme propre?) la mythologie à la fois rétro et futuro mystificatrice de ces "posters" que les hippies de San Francisco opposèrent à l'Art des gens sérieux comme un énorme livre d'images aux pastels empoisonnés. "Alice in Wonderland" n'est pas loin. Dans "White Dreams" l'humour n'est jamais décollé du rêve, et l'érotisme a la fraîcheur d'un cortège d'enfants.

A Paris, le spectacle était "enfants admis" comme on dit, il y en avait d'ailleurs de tout âge rassemblés à six heures du soir, l'heure du goûter-souper dans la veranda. Ici, ce sera à 9 heures et le spectacle se terminera une heure et quarante cinq minutes plus tard sans entr'acte pour déroger aux horaires habituels de théâtre.

Car c'est vraiment "autre chose" ce que Patricio Suffern Quirno, le tendre barbu, Graziella Martinez, la fée Carabosse, Frankie, Monica, Peter Grahan Anita nous livrent à la façon d'un music-hall : cette multiple "Alice au

Pays des Merveilles" qu'on aurait oublié d'écrire, mais pas de MONTRER.

La musique de White Dreams est là comme un document; romantisme classique éculé, de grande consommation et pop music américaine gominée, dancing très samedi soir, dont le spectacle prend toujours le contre-pied.

Référence à Isadora Duncan, le Tango argentin ineffable, une Egypte antique de patronage, mais est-ce bien l'Egypte? La mode rétro, en somme les Folies-Bergères d'une autre mentalité.

Le RIRE des moins de 25 ans

Il y a une manière de faire des farces visuelles sur de la musique, de bouger "burlesque" qui appartient à la nouvelle génération plus que le comique des mots. Ce n'est pas restrictif mais c'est quand même une indication d'atmosphère. Au "Melkenweg", merveilleux lieu underground à Amsterdam où "White Dreams" a été créé avant Paris, des milliers de jeunes à cheveux plus ou moins longs ont ri à ce spectacle et c'était vraiment le LEUR. Graziella, Patricio font de l'humour en image sur de la musique, et la génération de la pop music réagit aux images plus qu'au verbe ou à l'écriture.

Patricio Suffern Quirno en ballerine classique ou en danseuse de caractère (le dernier Tango est argentin) mérite une mention spéciale.

Au Théâtre 140 Graziella Martinez Company dans WHITE DREAMS

du 14 au 17 novembre à 21h (prolongation possible jusqu'au 23 novembre)

Plus de 18 ans, moins de 25

Entre ces deux âges le public de "White Dreams" au 140 ne paiera sa place que 60% du prix normal : à partir de Frs 70- . Le prix du cinéma. Comme aux concerts folk. C'est leur spectacle. MAIS PAS DE RACISME JEUNE

Auteur

Publication [persbrochure]

Performance(s) White Dreams

Date(s) du 1974-11-14 au 1974-11-17

Artiste(s)

Compagnie / Organisation Graziella Martinez Company