Archives du Théâtre 140

THEATRE 140

Saison 82/83

Service de Presse

Avant Première

(Prière d'insérer svp)

Le THEATRE 140 à l'OPERA NATIONAL

En collaboration avec le Goethe Institut Brussel

Présente

Les mercredi 5 et jeudi 6 janvier 83 à 20h30

2 soirées exceptionnelles

LE TANZTHEATER WUPPERTAL

Une des plus grandes chorégraphes actuelles:

PINA BAUSCH

KONTAKTHOF

(Le Lieu de rendez-vous)

20 danseurs de toutes nationalités ont rejoint le TANZTHEATER WUPPERTAL

Les disgrâces plus ou moins attendrissantes de la majorité silencieuse deviennent écriture de ballet

Le Théâtre 140, le Goethe Institut Brüssel et l'Opéra National se retrouvent sur un terrain de complicité privilégié qui ne surprendra que les arrières lignes. De Stravinski à Ravel, de Wozzeck à "La Clemencia di Tito", de Maurice Béjart à la Mama de New York et au Bread and Puppet. Et voici Pina BAUSCH qui à l'occasion du 20ème Anniversaire du Théâtre 140 nous réunit par la programmation et par le lieu.

Qu'une des plus grandes chorégraphes actuelles restitue dans une rigueur insoupçonnables - la marphologie de l'homme de la rue, étonnera ceux qui croyaient que l'art de la danse était voué aux anges, éventuellement déchus.

En effet, les gens qui suivent des cours de danse mondaine après leurs heures de bureau, dans une volonté méritoire de se perfectionner en Fox-Trott, en valse lente, en rumba ou dans la science combien périlleuse du tango renversé, ceux-là viennent de trouver leur place dans l'histoire du ballet, interprétés par de grands danseurs de nationalités diverses, calamistrés ou frisés, moustaches prix fixes ou chignons plat du jour, permanentes platinées, shampoings secs, tout y est, les roux, les chauves, les décidés, les timides, les princes charmants pour bal de bienfaisance.

Et tous ont mal au pied dans leurs nouvelles chaussures, tous portent le costume ou la robe sortis de la penderie, contreplaqué et naphtaline, le vêtement contrarié de la majorité silencieuse, refusé par le corps.

Pina BAUSCH se reconnaît en eux comme nous d'ailleurs, ils sont les fameux cousins aux réceptions de mariage, on est toujours un peu étonné.

De surcroit, rappelons-nous qu'on ne se voit pas danser...

Nous avons beaucoup aimé CAFE MULLER, oeuvre émouvante et forte où tout est dit en renversant des chaises sur le passage de la femme aimée que plus tard on ne pourra porter dans ses bras, mais en voyant "Kontakthof" au festival de Cologne, nous avons eu le sentiment que Pina BAUSCH avait en quelque sorte transcendé des retrouvailles pénibles et touchantes, les petites difficultés du corps et de l'âme. Qu'il est beau de voir danser aussi bien l'essence de la gaucherie, transposée avec le même lyrisme qu'un quelconque matériau mythologique.

Pina BAUSCH est implication et distance à la fois. Elle est dedans et dehors. Absolument.

Prêtresse d'un véritable théâtre du mouvement, sa chorégraphie complexe exige de ses interprètes une totale implication pour soutenir son rythme infernal. Tous savent bouger, chanter, mimer, parler à merveille. La sélection est sévère. Devant les danseurs immatures, Pina BAUSCH lance : "Qu'ils reviennent quand ils auront un peu appris la vie." Pâle, frêle, le regard lointain, Pina BAUSCH, secrète et réservée dans la vie, se défoule sur scène de ses angoisses. Sous la caricature féroce et le rire amer, c'est en fait un frénétique appel à la tendresse qu'elle nous jette.

KONTAKTHOF (Le Lieu de rendez-vous).

Présenté par le THEATRE 140 à l'OPERA NATIONAL

Les 5 et 6 janvier 83 à 20H30

Locations : THEATRE 140

Tel. : 734.46.31 (de 12 à 18H sauf le dimanche);

OPERA NATIONAL

Tel. : 218.12.il/218.12.02 (de 11 à 18H du mardi au samedi)

De bespreekbureau :

Tel. : 219.63.41 (de 11 a 18H du mardi au samedi)