Archives du Théâtre 140


Après 'La nuit du plaisir différent', Compagnie La Rumeur/Patrice Bigel. L'Hollywood banlieue story 'Circuits Clandestins'. La beauté suspecte des seconds rôles



THEATRE 140

SAISON 87/88

SERVICE DE PRESSE

AVANT-PREMIERE

Prière d'insérer s.v.p.

Au Théâtre 140

du ma 8 au sa 12 mars à 20h30

Must 25ème anniversaire

Après "La nuit du plaisir différent"

Compagnie LA RUMEUR/PATRICE BIGEL

L'Hollywood banlieue story

"Circuits Clandestins"

La beauté suspecte des seconds rôles

"Le désir était d'imaginer un spectacle inspiré des films noirs. Le noir n'est pas un genre mineur ni en littérature ni au cinéma. Nous préférons l'appellation "noir" à "criminel" ou "polar". Le noir envisage le pessimisme et la clandestinité. Le noir nous fait pénétrer dans tous les milieux surtout ceux interdits par la loi. Souvent moralisateur dans sa finalité (le crime ne paie pas), il nous introduit dans l'intimité de situations privées, ouvre les portes que l'on désirait tenues fermées. Les "héros" des films noirs n'ont souvent plus rien à perdre, ils jouent leur vie. C'est le péril et le risque des situations qui nous fascinent.

L'autre désir était de parler du milieu du cinéma, des comédiens, des metteurs en scène, des producteurs, etc... De poser un regard sur ce monde qui nous renvoyait directement au nôtre. De faire donc un spectacle autobiographique.

L'action se déroule dans l'univers d'une maison de production où l'on est occupé à la réalisation d'un film noir. Nous ne sommes pas sur le lieu même du tournage mais dans un hall attenant au studio.

Comédiens, metteur en scène, producteur se croisent au cours d'une série de castings successifs. En fait, on ne parvient pas à s'arrêter sur une distribution définitive, ni même sur le choix du premier rôle féminin. Très vite on se rend compte que les indécisions concernant le choix des acteurs cachent en réalité une "panne" de scénario. Par surcroît les ingérences du producteur, les perplexités du metteur en scène qui persiste à créer sous l'impulsion du moment, les humeurs - ou les fragilités - des acteurs ralentissent souvent le tournage et risquent même de compromettre la production toute entière. Aux confins d'une situation tout à fait incontrôlable, le "noir" surgit.

Les désirs enfouis, les rêves les plus secrets, les solitudes égarées se mêlent. Les scènes présumées du film et la réalité se confondent. En quittant le monde des apparences trompeuses, nous découvrons tout un réseau de circuits clandestins."

"La nuit du plaisir différent" par la Compagnie La Rumeur provoquait dans le public du 140 il y a deux ans une chaîne de réactions affectives comme si plein de gens avaient retrouvé le polaroïd de leur no man's land à travers ces jeunes comédiens en tenue de ville ou de soirée, évoluant sur le toit d'un opéra sans vraiment danser, indifférents et pathétiques, datés comme des personnages de roman. Ce style, cette mémoire profonde d'une anatomie du mouvement "moderne" on la retrouve intacte dans les "Circuits Clandestins", additionnée d'un cadeau, le droit de nous trouver sans être vus sur un plateau de cinéma où les dix jeunes protagonistes de La Rumeur cherchent un emploi de second rôle hollywoodien.

C'est ainsi que Balthus aurait peint l'univers de Ciné Revue. Méfions-nous des comparaisons, La Rumeur n'est comparable qu'au souvenir personnel que nous aurions de tel ou tel moment vécu ou filmé même si le vocabulaire gestuel et proféré est lointainement de la famille de Pina Bausch.

Distribution : Brigitte Barilley, Sylvaine Cassol, Jean-Christophe Clair, Hubert Colas, Olivier Deparis, Valérie Lhôte, Olivier Mansard, Renaud Maurin, Jocelyne Ricci, Serpentine Teyssier.

Conception et mise en scène : Patrice Bigel.

Au Théâtre 140 : du ma 8 au sa 12 mars/20h30

Compagnie La Rumeur/Patrice Bigel : "Circuits Clandestins"

LOCATION : 733-97.08 de 12h à l8h tous les jours sauf le dimanche.

Auteur

Publication [persbrochure]

Performance(s) Circuits clandestins

Date(s) du 1988-03-09 au 1988-03-12

Artiste(s)

Compagnie / Organisation Compagnie de la Rumeur