Archives du Théâtre 140

THEATRE 140

SAISON 87/88

SERVICE DE PRESSE

AVANT-PREMIERE

Prière d'insérer s.v.p.

Au Théâtre 140 du ma 3 au je 5 mai à 20h30

Le défi théâtral le plus pointu de ces deux dernières années

GRAND MAGASIN

"Les filles du chef"

Dans les grands magasins on trouve de tout pour faire un monde. Mais le monde du groupe "Grand Magasin" déroute plus d'un civil et ces deux "maudits" de l'"humour-scrabble" ont fasciné la presse comme toute la grande famille chorégraphique en France, d'où l'on ne s'explique pas bien le décrochage de certains, une fois sur deux. Alors qu'il suffit de se laisser aller à la fraîcheur vert pomme de la proposition. Avec Grand Magasin on assiste à la naissance d'un vrai vocabulaire théâtral qui ferait la peau à la banalité des mots usuels, aux objets en vitrine, aux petits gestes qui les relient avec des raideurs d'oiseau.

Les danseurs Decouflé, Mathilde Monnier, Joseph Nadj, Gallotta s'émerveillent de voir en Grand Magasin ce qu'ils ne savent pas faire, l'autre versant de leur langage entrepris comme une espèce de dînette magique.

En somme, important sans en avoir l'air. Mais c'est d'avoir l'air" dont souffre toute notre culture! L'air fou, l'air insolite, l'air malin, l'air libre, l'air bizarre, l'air sérieux, la pub et la télé nous auraient-elles coupé de toute notion du vrai?

Il y a du vrai dans ce que nous disons et dans ce qu'ils font de siamois, ces deux Français sortis de la danse, sortis des rails, mais rentrés en eux jusqu'au vertige.

"Les filles du chef" c'est donc un des fantasmes du 140, enfin réalisé.

"Formidable spectacle, formidable progression d'une jeune compagnie devant laquelle on éprouve le rare choc de la nouveauté.

Ils mènent une enquête à rebrousse-poil, non pour élucider, mais pour décortiquer émotionnellement.

A partir de L'Afrique imaginaire, enfouie dans les livres d'école, les reportages télés, les films de Jean Rouch, les psalmodies d'un griot congolais enregistrées sur cassette, la fréquentation de voisins immigrés.

Curieusement alors qu'ils se sont refusé tout sérieux ethnologique ou journalistique, leurs fantaisies retombent sur leurs pieds, touchent au coeur et finalement parlent de l'Afrique avec tendresse, justesse.

Pourtant ce n'est pas leur propos, tout juste un prétexte. A collectionner des sons, des mots, des images, à sentir des correspondances affectives. Puis abandonner le surplus.

La puissance de Richard Foreman, la finesse en plus."

(Libération)

"Cinq contes qui n'ont d'africain que leur origine, assaisonnés par deux enfants de Breton et Duchamp. Cocasse, insolite. Epatant.

Juste un exemple. L'une des filles du chef dit: "Je n'ai pas peur du noir." Le noir se fait, brutalement. La fille du chef, d'une voix moins assurée, reprend: "Je n'ai pa-pas du tout peur du tout."

Ou ce texte d'une des chansons: "Le mari ne l'a pas tenue son épouse et ne l'a plus soutenue, mon mari ne m'a pas tenue, je n'étais pas assez menue, alors mon mari ne m'a pas tenue."

C'est simple, beau, poétique, dans le droit fil souvent de l'une des meilleures manifestations du génie français, le surréalisme."

(Le Monde)

"Les filles du chef", c'est un truc invraisemblable et rigoureusement, impitoyablement irrésistible.

Inracontable aussi, évidemment: mais tentez d'imaginer une jeune femme vaguement vêtue en mini-mère Noël, un jeune homme en vilain costard moutarde, réunis dans un improbable intérieur style "moderne-râpé", dévidant à une ou à deux voix sur le sinistre ton de la récitation scolaire, des chapelets de phrases, d'aphorismes, de sentences, de lieux communs plus non-sence les uns que les autres, et qui, mis bout à bout (de ficelle, de cheval, etc.) atteignent au sommet de l'Absurde."

(Le Soir)

Au Théâtre 140

GRAND MAGASIN: "Les filles du chef" / Pascale Murtin & François Hiffler

du ma 3 au je 5 mai à 20h30

LOCATION: 733.97.08 de 12h à 18h tous les jours sauf le dimanche.